UN site sous le signe de la permaculture
Porteuse d’une vision d’avenir positive, la permaculture nous propose un chemin vers la réappropriation de nos vies. En remettant l’éthique et le lien au cœur des hommes et des décisions qu’ils ont à prendre, la permaculture nous responsabilise et nous aide à nous émanciper individuellement et collectivement face aux multiples enjeux qu’a créés le système dominant.
La permaculture est une démarche holistique, un système de pensée, une façon d’agir et d’être au monde qui prend la nature pour modèle. Bien au-delà des techniques de jardinage, le champ de la permaculture s’étend à tous les domaines de la vie. Aussi, son outil central, un outil de conception appelé « design », nous permet de construire des projets résolument adaptés aux enjeux sociétaux, environnementaux et économiques actuels.
Depuis 2012, Nature Attitude développe un jardin aux multiples facettes.
Un terrain généreusement prêté par notre voisine, terrain que nous appelons affectueusement « le jardin de Françoise ». Nous y développons différents sous-projets en suivant pas à pas le design établi pour le lieu. Le jardin de Françoise est l’endroit où se rencontrent les différentes activités de Nature Attitude : animations pour enfants, ateliers et formations pour adultes. C’est aussi un merveilleux outil d’expérimentation pour des projets citoyens … à venir.
Vous pourrez y découvrir des cultures de légumes en bacs, des parterres de plantes perpétuelles comestibles, une culture étagée sous des arbres palissés, des abris pour la biodiversité, une prairie fleurie, une serre étroite [quasi] sans arrosage et quelques rondins de bois où incubent secrètement nos essais de cultures de champignons …
Tous les mercredis de juin à octobre, vous pouvez rejoindre Andrea de 9h30 à 16h00 lors des permanences « Au contact de Gaïa ». Vous l’accompagnerez dans ses activités au jardin, expérimenterez avec lui, amènerez votre expérience et vos idées et/ou ramènerez chez vous des conseils et autres inspirations.
Le site accueille aujourd’hui le « sentier pédagogique de la permaculture », que l’on veut accessible aux personnes à mobilité réduite. Le sentier permet de vous familiariser avec les principes de la permaculture en associant réflexion, jeux et découverte du site. Celui-ci démarre à l’arrière du bâtiment, à l’entrée du jardin de Françoise, et sur quelques dizaines de mètres, vous permet de découvrir le jardin-forêt-comestible, la haie morte et une spirale à épices avant d’arriver au four banal.
Cette partie du site, appelée « Ecolieu » s’est développée en partenariat avec les habitants sur un terrain communal. La cuisine extérieure abrite le four banal où chaque mois d’avril à octobre s’y déroulent les immanquables soirées pizza. Au cours de celles-ci, les habitants et autres visiteurs apportent leur pâte à pizza et garnitures. Un plan de travail et du matériel à disposition permet de les aplatir et de les garnir avant qu’un bénévole de l’Ecolieu les enfourne. Pendant ce temps, les enfants profitent du site, de la plaine de jeux et de la cabane en saule vivant. Un moment convivial de partage et d’échanges.
Une philosophie, un art, une science mais pas une technique de jardinage à la mode …
Pour comprendre pourquoi la permaculture est souvent associée (voire réduite !) aux buttes de cultures et au paillage du sol, il suffit de se pencher sur son histoire et son cheminement.
Dans les années 1970, deux personnalités importantes développent une autre approche de l’agriculture : Masanobu Fukuoka, un agriculteur japonais qui produit du riz en paillant un sol non travaillé par le labour, et Bill Mollison, père fondateur de la permaculture.
Emilia Hazelip est leur contemporaine ; dans le sud de la France, elle développe des jardins aux inspirations nouvelles : des légumes mélangés sur des buttes de terres paillées, un sol jamais travaillé, aucun apport d’engrais, aucun intrant chimique …
Emilia diffuse le résultat de ses recherches à travers un enseignement et parle beaucoup de permaculture : c’est comme ça que petit à petit dans la conscience collective, le terme permaculture s’est vu associé à la paille et aux buttes de cultures !
Au-delà des buttes et de la paille : une philopsophie
En créant le concept de la « permanent agriculture », Bill Mollison est habité par deux grandes convictions : 1/ pour survivre, l’humanité doit réduire drastiquement sa consommation de pétrole … et donc arriver à produire de la nourriture en dépensant beaucoup moins d’énergie ; 2/ la Nature est généreuse, elle est notre maitre à penser : si nous l’observons et agissons en respectant ses lois, nous parviendrons à couvrir nos besoins et à vivre en harmonie.
Bill Mollison est un grand passionné de psychologie ; il étudie les relations psychisme humain – environnement et comprend comment l’un conditionne l’autre et inversement. Il vit au cœur de la brousse australienne auprès des aborigènes. Ce peuple racine l’inspire et il décide d’inscrire au coeur de la permaculture leurs trois grandes règles de vie : Prendre soin de la Terre, Prendre soin de l’Humain, Générer l’abondance et partager équitablement.
La conception d’écosystèmes comestibles : un art, une science
Les écosytèmes produisent une biomasse abondante et diversifiée, sans intervention humaine, sans intrant, sans pesticide, sans pétrole et sans pollution. Sous nos latitudes, la nature a pour projet de créer des forêts. Pourquoi donc s’obstiner à lutter contre elle et à créer de grandes étendues, prairies ou cultures, nues – à grand renfort de pétrole, engrais, biocides? Créer des forêts comestibles est un des axes de recherche de la permaculture… parmi tant d’autres !
La Nature est à la fois simple et complexe, s’en inspirer pour créer nos jardins demande de développer nos intelligences intuitives et rationnelles. C’est tout l’art et la science … du design : la méthode de conception d’écosystèmes résilients, abondants, dynamiques, productifs, pratiques, beaux … Le design est la véritable clé de voute de la permaculture. Il permet de donner du sens aux choses et de mettre tout en relation constructive avec tout : comme dans la nature !
Une autre fin du monde est possible : la permaculture 2.0, la transition vers une société post-pétrole
De « permanent-agriculture », la permaculture est devenue la « permanent-culture ». David Holmgrem, grand disciple de Mollison, a rapidement compris que la transition vers une société où le pétrole sera une denrée rare et précieuse ne pourrait pas s’opérer en s’attaquant aux seuls domaines de l’agriculture et du jardinage.
C’est ainsi que la permaculture nous propose de revoir notre manière d’être, de penser et d’agir dans tous les domaines de la vie humaine, qui, elle aussi est dès lors appréhendée dans son ensemble, comme un (éco-)système. Education, santé, gourvernance, technologies … tout peut être re-pensé à la moulinette de la permaculture !
Un CCP ?
Le « CCP » est un Cours Certifié de Conception en Permaculture. Cela signifie qu’on y apprend (entre autres !) à concevoir des espaces et des projets selon les principes de permaculture. Pour vous inscrire à ce cours, il est donc bon (mais pas indispensable !) que vous ayez l’envie de vous pencher sur l’aménagement d’un jardin, d’une micro-ferme ou de tout autre projet !
Cette formation de 12 jours suit un standard reconnu par le réseau permacole international. Il faut participer à 80 % du cursus au minimum et présenter « un design de groupe » (projet conçu selon les principes de la permaculture) le dernier jour de cours pour obtenir son certificat. Celui-ci permet à celui.celle qui le désire de prolonger la démarche, par exemple en organisant chez lui.elle des « week-end d’initiation » à la permaculture.
Un CCP n’est pas un cours de jardinage, bien que nous l’abordions en détails, sous différentes facettes et dans différents lieux. Un CCP ouvre des portes sur de nouveaux mondes, il initie à de nouvelles idées, il indique mille et une pistes à creuser.
Un CCP, c’est un moment à s’offrir. Beaucoup utilisent ce temps, ces rencontres et ces apprentissages pour réorienter leurs vies !
Quelle est la spécificité de notre approche ?
Les apports théoriques sont étayés par des exemples vécus sur le terrain ou directement raccrochés aux cas concrets des participant.e.s. Ces moments transmissifs sont ponctués d’exercices pratiques ou de jeux qui permettent à chacun.e d’apprendre au contact des autres.
Une attention particulière est portée à la qualité des rencontres entre participant.e.s ; des moments conviviaux sont prévus pour que toutes sortes d’échanges aient lieu, pendant ou en dehors des heures de cours.
Parce que les véritables enjeux ne se situent pas dans la mise en œuvre de techniques mais bien au cœur des humains, certains moments sont réservés à la découverte personnelle et collective de « la permaculture humaine ».
Pourquoi nous choisir ?
- Notre CCP est certifiant, il vous permet d’être accompagné si vous désirez vous engager dans une démarche ultérieure de diplôme ;
- Active dans le réseau permacole depuis 2009, Fanny enseigne la permaculture depuis 2015 et fait partie du tout jeune réseau « Permanant », qui rassemble les permaculteurs reconnus en Belgique Francophone et œuvre pour la construction d’un réseau permacole en Wallonie ;
- Faire un CCP avec « La Mauvaise Herbe », c’est soutenir une communauté qui se mobilise pour reconstruire sa souveraineté alimentaire !
- Parce que changer le monde commence par changer son assiette, deux repas bio végé locaux sont offerts et compris dans le prix de la formation: le premier et le dernier jour à midi. Ainsi, la découverte d’une cuisine alternative, saine, vivante et à faible impact écologique fait partie intégrante de nos cours. Merci de nous signaler une éventuelle intolérance alimentaire.
- Le logement sur site est proposé à prix dérisoire (7€/nuit). Apportez votre édredon et laissez-nous savoir quelles sont vos intentions à ce sujet.
- Le premier week-end se déroule à Harsin, dans un gîte qui est réservé pour vous sans frais complémentaire. D’expérience, c’est un très chouette moment à s’offrir et à partager !
Nos intervenant.e.s
Fanny Lecrombs est agronome, doublement certifiée en permaculture, et gestionnaire d’une coopérative. Sa rigueur scientifique mêlée à ses expériences de terrain font d’elle une bonne vulgarisatrice. Coordinatrice et formatrice principale, Fanny vous accompagne au mieux dans la conception de vos projets, pour qu’ils deviennent réalité !
Sophie Braconnier est doublement certifiée en permaculture. Initiatrice de l’AISBL « permaculture diffusion », elle a notamment créé et animé le potager collectif « les petits potes ». Actuellement, Sophie met en place le design de son site de vie « NassoGreen ». Sophie vous parlera de la gestion de l’eau en permaculture.
Michaël Georges se définit comme un amateur éclairé ! Naturaliste, il est aussi passionné d’arbres fruitiers et s’implique de différentes façons dans les projets agroécologiques qui l’entourent. Michael vous partagera sa passion des vergers !
Violaine de Crombrugghe est architecte et auto-constructrice expérimentée dans les habitats en paille. Avec elle, nous passerons à la pratique et expérimenterons des techniques reproductibles à la maison !
Yseult Sievert est initiatrice de permapunk project. Artisane de la laine et herboriste, Yseult vous fait découvrir les sauvages comestibles et vous livre trucs et astuces pour prendre votre santé en main et vous soigner au naturel.
Les lieux de visite
La coopérative « La Mauvaise Herbe », qui œuvre au développement de la souveraineté alimentaire locale en cultivant des légumes et en mobilisant les citoyen.ne.s !
« La ferme du grand enclos », élevage diversifié en coopérative. Transformation et vente à la ferme en circuits courts !